Tamarin, gombos et porc sauté
Une petite recette d'inspiration asiatique pour changer, et également pour parler de la préparation des gombos et du tamarin. Evidemment, je n'ai pas pu m'empêcher d'en acheter (pour information, on en trouve sur certains marchés, par exemple le marché du Pdt Wilson, près du pont de l'Alma, auquel je vais le samedi matin, ou dans certains supermarchés, comme ACE, supermarché nippo-coréen rue sainte-Anne, à Paris).
Commençons par parler des ingrédients, donc, au premier plan desquels, le tamarin. Ce dernier est un fruit dont le nom signifie "datte de l'inde" (tamar Hind). Il se présente sous la forme de grosses gousses brunes, comportant plusieurs graines enchâssées dans une pulpe brune: c'est seulement cette dernière que l'on utilise.
A savoir: la pulpe est quelque peu laxative, donc à consommer avec modération. On trouve des préparations à base de tamarin dans différents chutneys, gâteaux, confitures, mais également dans des soupes et autres préparations salées. Je vous conseille d'ailleurs le potage au tamarin du restaurant "la mer de chine" dans le 13e (excellent restaurant chinois: 159, rue Château des Rentiers 75013 Paris).
Pour ma part, j'ai acheté de la pâte instantanée de tamarin, à délayer dans un peu d'eau chaude. On la trouve avec ou sans noyau.
Les gombos, maintenant. C'est un légume que j'aime beaucoup, également appelé "ocra" ou "doigt de dame" ou encore "calalou" et que l'on trouve en Afrique, aux Antilles, au Moyen-Orient, en Amérique du Sud et même en Louisiane. On le trouve en boîte mais il est bien meilleur frais.
Le gombo peut se cuire à la vapeur, braisé, poêlé, et aussi bien froid que chaud. Pour ma part, je le prépare en coupant la base du pédoncule et en l'épointant, puis en le faisant blanchir dans une casserole d'au bouillante pendant 5mn. Ne vous étonnez pas; l'intérieur du légume est un peu "gluant", mais cet aspect et cette texture diminuent une fois cuisiné.
Je les fais ensuite poêler avec du soja, un peu de vinaigre, du piment et de l'ail haché. Son goût est proche de celui du cactus ou du haricot vert frais.
Pour le plat que je propose, j'ai pris un morceau de côte de porc épaisse dans l'échine, que j'ai désossé puis coupé en lanières fines.
J'ai délayé le tamarin dans l'eau, broyé au mortier un morceau de gingembre, trois gousses d'ail, deux échalotes, un piment oiseau et 3 c.s. de sauce de soja. J'ai commencé par faire sauter et caraméliser le porc dans une sauteuse avec 1 c.c. de sucre; je l'ai ensuite réservé.
Dans la même sauteuse, j'ai mis le mélange broyé que j'ai fait sauter 4 ou 5 mn à feu moyen. Puis, j'ai ajouté 4 c.s. de tamarin liquide, 1/4 de tasse d'eau chaude et un peu de fleur de sel, et laissé mijoter 30mn à feu doux et à couvert. Puis j'ai ajouté 2 c.s. de sucre de palme (prenez du sucre brun si vous n'en avez pas) et laissé cuire à découvert jusqu'à ce que la sauce devienne brune et épaisse.
J'ai ensuite enduit le porc de cette sauce, et servi avec les gombos sautés 10mn au soja, quelques vermicelles mélangées au porc, et un peu de coriandre. Et voilà...