De retour!!! Cueillette sauvage...
Bon, fini les vacances (si je puis dire, bien sûr). Après le gros coup de chaleur professionnel, je retrouve un peu de temps, avant la douceur italienne, pour reprendre le fil du blog. C’est contraignant un blog : cela fait trois semaines que je culpabilise, mais franchement, je n’avais vraiment pas le temps…
Du coup, je reprend donc la plume et la fourchette, et je rattrape mon retard. Vous vous souvenez peut-être de mes vacances d’il y a un siècle, où la charmante Sylvie m’avait offert, ainsi qu’à Raphael, un cours de cueillette et cuisine des plantes sauvages.
La chose était animée par le charmant et passionné Thomas PRIOU (accroupi sur la photo en haut), et tenait en trois mots : on explique, on cueille, on cuisine (et on déguste, cela va de soi). C’est le genre de chose qu’il vaut mieux faire accompagné si on ne veut pas finir à l’hôpital : on m’a raconté quelques histoires de confusion entre la consoude et la digitale, ou le laurier sauce et laurier rose (franchement, là, c’est du Darwinisme). Bref : nous sommes partis le matin, dans la gaité changeante du temps breton (sic) et avons pu examiner et cueillir (le cas échéant) les plantes suivantes :
- ortie
- plantain
- berce
- pissenlit
- laitue sauvage
- porcelle
- stellaire (mouron blanc)
- oseille
- lierre terrestre
- ronce
- achillée millefeuille
- fenouil
- gaillet gratteron
- lamier pourpre
- trefle
- nombril de vénus
- lycopode (réglisse des bois)
Alors si vous n’avez pas la chance de les connaître, voici quelques photos, en commençant par le plantain (non, ce n’est pas que pour les lapins : en salade, c’est excellent, mais mélangé avec d’autres pousses)
Le mouron des oiseaux, très utilisé par Michel Bras:
Ou encore la porcelle, cousine velue du pissenlit
On peut faire un tartare de plantes en mélangeant le plantain, l'ortie, la porcelle, le lamier, le souci. Evitez les plantes "fraiches", comme la menthe, le lierre terrestre... (dixit Thomas) : cela donne ceci :
Le lierre terrestre : très bon, un peu réglissé :
Le nombril de vénus (très frais, agréable) :
Ou encore l’achillée, qu’il convient de hacher finement, et de mélanger avec d’autres espèces.
Je vous laisse également admirer le beau plant de fenouil sauvage que nous avons débusqué, et que j’ai cuisiné avec des lanières de seiche au soja et à la poudre « retour des indes » de Roellinger.
Comme vous l’avez donc compris, nous avons fini en cuisine dans une belle ambiance, chez Sylvie.
Quelques recettes : les beignets de consoude (très curieux, on dirait le goût de la sole) :
Voici la recette de Thomas pour la pâte : farine, sel, eau gazeuse, bicarbonate de sodium en option, poivre si salé, sucre si sucré. Plus elle est liquide et plus le beignet sera fin. On peut mettre plusieurs feuilles ensemble pour 1 beignet. Tremper les feuilles dans la pate, les mettre à frire, les essuyer dans un torchon ou du papier absorbant
Ou encore la limonade de sureau :
- 5 l d'eau
- 450g de sucre
- 1 citron pressé et découpé
- 1 petit verre de vinaigre de cidre ou de vieille limonade
- 5 ombelles fraiche de sureau : attention il ne faut pas de fleurs fanées ( ça bloque la fermentation)
Tout mettre dans un récipient ouvert et protégé d'un linge ou ouvrable, au soleil, et bien remuer et ouvrir régulièrement pendant 4 jours. Au bout de cette période bien filtrer et mettre en bouteilles (propres !) qui ferment bien hermétiquement, style bouteilles de cidre. Attendre 2 semaines, il est bien de remettre au soleil mais cela n'est pas obligatoire. Toujours une recette de Thomas.
Moi qui ne suis pas fana de cuisine écologique (non, je ne mange pas de graines !) j’ai été séduit pas la formule, le goût des préparations, et la gentillesse de Thomas et de sa compagne. Si vous souhaitez les contacter, écrivez moi, je transmettrai.