Vous avez dit bizarre?

Bon, entre deux recettes, je vous propose de vous montrer quelques emplettes un peu... eh ben disons... particulières. J'avais un peu décalé cet article sur des japonaiseries, compte tenu de la situation, mais je reste un aficionado certain des produits japonais.

Bon, par contre, comme on le dit dans les Tontons Flingueurs (séquence culte): "le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu'est ce qu'on fait? On se risque sur le bizarre?".

Ben oui.

Je suis donc allé à l'excellente épicerie ACE, rue Sainte-Anne à Paris, et j'ai acheté plein de trucs (c'est comme aller à Disneyland, pour moi): 

Dans le désordre : de la citronnelle, des Pak-Shois (chous asiatiques), du soja, du vinaigre au yuzu (il n'y avait plus de yuzu en poudre, désolé pour mes collègues qui en voulaient), du miso, des algues, des nouilles Udon, des champignons Enoki, du thé au kaki, de la ciboulette japonaise, du vinaigre blanc, de la pâte de haricot noir au thé vert...

...et ça:

C'est quoi, me demanderez vous? Ben c'est comme le Port-Salut, c'est marqué dessus: des cocons de vers à soie en mue, en saumure. Ouvert, c'est un peu spécial. Je mets l'image en plus petit, pour les âmes sensibles: 

Alors c'est...comment dire...un peu particulier. C'est un plat d'homme (de la pampa, voir les tontons flingueurs ci-dessus). Surtout quand on croque, c'est un chouille liquide. Bon, moi, je trouve que ça a goût de crevette grise - même pas peur - , mais le fiston trouve que bof, et la chère et tendre a catégoriquement refusé de goûter. Je revendique: j'aime bien. 

Sinon, avec le reste, on fait des plats normaux, comme ces nouilles au poulet mariné avec du gingembre et de la citronnelle (je vous rassure, ce sont VRAIMENT des nouilles):

Comme quoi il y a des séries, le même jour, j'ai trouvé ces ocas du Pérou, une plante type tubercule, d'un magnifique rouge orangé, super classe et qui fait fureur ces temps-ci chez les bobos:

On la fait cuire à la vapeur ou pochée, puis revenue au beurre. Le seul hic, c'est qu'elle perd sa belle couleur à la cuisson. Le goût : entre les topinambours, les salsifis et les pommes de terre. 

J'en ai fait un plat de filets de vives meunières, avec des artichauts confits à l'huile de Combawa (agrume de l'Ïle Maurice) et les ocas sautés. Pas mal.

La prochaine fois, je vous raconterai le jour où j'ai mangé de la mygale. Mais une autre fois. Bon appétit.